Municipalité de L’Isle-VerteMunicipalité de L’Isle-Verte
Histoire de la municipalité

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Maison Narcisse Bertrand
Maison Narcisse Bertrand

L’histoire de L’Isle-Verte se confond avec celle de l’île du même nom. Il y a L’Isle-Verte, la municipalité riveraine, et l’Île Verte, l’île qui s’allonge sur le fleuve Saint-Laurent, face au village. Deux noms de lieux qui ont la même prononciation mais avec une orthographe différente. À l’origine, c’est l’Île Verte qui a donné son nom aux espaces tout aussi verdoyants du village riverain.

Longtemps avant l’établissement du régime seigneurial dans notre région, des hommes d’ascendance européenne et des Amérindiens connaissaient bien l’île, le territoire de L’Isle-Verte et les lieux environnants. Jacques Cartier y a fait référence dans ses récits. C’est le 2 septembre 1535, alors qu’il remontait le fleuve non loin de la rivière Saguenay, qu’il aperçut l’île Rouge et l’île Verte.

Champlain aussi y a fait mention dans ses écrits. Selon lui, de 1621 à 1626, plusieurs commerçants français venaient à l’île Verte pour y faire du troc avec ceux que l’on surnommait à l’époque les « Indiens ». Certains de ces amérindiens habitaient sur le territoire de L’Isle-Verte de façon presque permanente; c’était le cas des Montagnais. D’autres y séjournaient à l’occasion, depuis plusieurs millénaires.



Régime seigneurial

L’historique de nos seigneuries remonte en 1653. La Nouvelle-France vivait sous le régime féodal français. Ce système gouvernemental amenait le roi, par l’entremise de ses gouverneurs, à donner de grandes étendues de terre à ses plus dévoués gentilshommes qui obtenaient, par le fait même, le titre de seigneur. Ce titre, considéré très important à l’époque, faisait du seigneur le noble représentant de la race française. L’histoire de L’Isle-Verte est indissociablement liée à la vie de ces hommes, aux types de seigneurs qu’ils étaient et à l’histoire de leur(s) seigneurie(s).

Les premiers seigneurs (1653 - 1711)

En 1653, le gouverneur Jean de Lauzon concède à son fils Louis, la seigneurie de la rivière au Saumon, la future rivière Verte. À cette époque, les différents seigneurs se succèdent et s’adonnent surtout à la chasse, dont celle du loup-marin. Ainsi, jusqu’en 1711, les bateaux circulent entre Québec et L’Isle-Verte, transportant chasseurs et pêcheurs interessés par les loups-marins, les marsouins et la morue qu’on y retrouve en abondance.

La dynastie des seigneurs Côté (1711 - 1819)

Le 11 février 1711 compte parmi les dates les plus importantes de l’histoire de L’Isle-Verte. Ce jour-là, Jean-Baptiste Côté échange ses deux terres de l’île d’Orléans pour la seigneurie de L’Isle-Verte. Avec le seigneur Côté commencera une ère de développement agricole qui se perpétuera, avec ses descendants, pendant près d’un siècle. Ainsi, sous la dynastie des seigneurs Côté, L’Isle-Verte se bâtira une réputation qui perdure encore de nos jours, celle de leader dans le secteur agricole.

La fin du régime seigneurial (1819 - 1854)

Louis Bertrand devient seigneur par bail emphytéotique, en 1819. Il fera fortune avec le commerce du bois. L’Isle-Verte se développera au cours du 19e siècle d’une façon telle qu’elle sera considérée comme l’une des localités industrielles les plus importantes du Québec. Le moulin à scie et la fonderie Charles Bertrand (emplacement de la filature actuelle) représentent les joyaux du faubourg d’en haut. Et que dire du commerce de la mousse de mer...

Le moulin du Petit-Sault, dernier vestige de cette époque, se trouve devant la chute du même nom, à l’est du village, sur la route 132. Bâti en 1740 par le seigneur Gabriel Côté, le premier moulin desservait les censitaires de la région. Chrysostome Dumas l’acquiert, en 1823, avec tous les droits seigneuriaux qui s’y rattachent. Il fait démolir l’ancien moulin pour y construire un moulin en pierre, l’actuel moulin du Petit-Sault.

Sur le site, il y avait aussi un moulin à scie, une grange et une boutique de forge. Il y régnait une activité économique intense qui a contribué à l’essor économique de la région.


Fondation civile de la paroisse

Le 12 mai 1828, l’évêque du temps fait une demande au gouverneur de la province dans le but d’obtenir la fondation civile de la paroisse dont la fête titulaire est la Décollation de St-Jean-Baptiste, le 29 août. Étant d’ordre purement ecclésiastique, le décret de 1828 n’aura aucun effet civil tant que les Lettres patentes officielles de sa Majesté ne seront pas émises.

Reconnaissance civile

Le 12 février 1835, L’Isle-Verte est reconnue civilement par la proclamation de Matthew Lord Aylmer, C.C.B. gouverneur en chef de la province du Bas-Canada.

Le 23 janvier 1952, le territoire se divise en deux entités distinctes. On forme alors deux (2) conseils dont l’un administre le village et l’autre la paroisse.

Regroupement

Le 9 février 2000, les municipalités du village et de la paroisse se regroupent en une seule entité sous l’appellation de : Municipalité de L’Isle-Verte.

Les informations historiques sont inspirées en grande partie du volume suivant :
MICHAUD, Robert. L’Isle-Verte vue du large, deuxième édition, Robert Michaud, 1995.



Le circuit patrimonial de L’Isle-Verte
Maison Louis-Bertrand
Maison Louis-Bertrand

Pour approfondir vos connaissance ou pour satisfaire votre curiosité, nous vous invitons à parcourir le circuit patrimonial de L’Isle-Verte!

Celui-ci offre aux visiteurs 19 sites historiques dont trois sont classés « monuments historiques » par le gouvernement du Québec et deux sont classés par le gouvernement canadien comme « lieux historiques nationaux ». La Maison Louis-Bertrand et la Cour de circuit ont obtenu cette double reconnaissance.

Le point de départ du circuit se situe au parc de la rivière Verte, juste en face du kiosque touristique. Parmi les lieux à découvrir qui sauront capter votre intérêt, vous retrouverez notamment l’ancienne Filature, l’Église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste, la maison Girard, mieux connue sous le nom de « Maison de la Faune », la Maison Louis-Bertrand, la Cour de circuit (ancien Palais de justice), la maison de Robertine Barry, première femme journaliste au Canada, la maison de la poétesse Blanche Lamontagne, amie de Nelligan et la maison Narcisse-Bertrand, qui a fait l’objet de plusieurs reportages, entre autres au Canal Historia. Cette dernière se classe parmi les plus belles maisons de l’Est du Québec.

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L’histoire, tout comme la géographie, a beaucoup marqué la physionomie de la Municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup. Lire la suite.